www.forumsmc.com

Forum des supporters du Stade Malherbe Caen
Nous sommes le 18 Avr 2024 06:35

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 842 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 ... 57  Suivante
Auteur Message
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 20:49 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 11 Oct 2013 16:38
Messages: 7700
Vu comment certains sont catastrophés ça veut dire que la prise de conscience est marginale...mais du coup quand on impose un truc en France il y en a qui descendent dans la rue paraît-il. La prise de conscience collective passe donc par définition par une fédéralisation.C 'est la première marche pour la prise de conscience la plus collective possible celle qui sera la plus effective.
Il y aura toujours des mécontents.C est humain.
Une humanité à 7 milliards d individus habitant dans 120 pays dont , je ne suis plus le seul à le dire, l accord commun sera un facteur limitant ou déterminant à la sauvegarde de la planète pour une échéance la plus tardive pissible.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 21:02 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 31 Aoû 2005 22:06
Messages: 15307
Ce qui est dingue, c'est que l'article fait un effort de projection vers du concret dans un premier temps puis explique ensuite quelles sont les limites des exemples choisis et du modèle afin de tout replacer dans un contexte plus large, mais on te sort quand même "ouin, c'est encore faire l'autruche". En gros, ceux qui essaient de réfléchir en expliquant eux-même les difficultés qui font que leur modèle est nécessairement limité, on vient leur dire "ouais mais ton truc ça marche pas". Bah ouais, mais ça c'est déjà dit avant.

Donc, OK, on continue à dire qu'on va tous crever, qu'il n'y a rien à faire mais que ceux qui font rien sont des nazes et qu'il faut arrêter de faire des gamins, voire tuer ceux qu'on a déjà avant de se jeter d'un pont.

_________________
Tel est mon bon plaisir.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 21:12 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 11 Oct 2013 16:38
Messages: 7700
Je pense que ce pragmarisme fait peur a certains dont l unique motivation est de jouer aux chaises musicales avec la politique française (Sarkozy ouin ouin Hollande ouin ouin Macron ouin ouin) , mais qui se gardent bien de propiser des solutions réalistes et réalisables par la voie de la démocratie et qui s'inscrive dans une géostratégie mondiale.
Et puis de la jalousie un peu...


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 21:17 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Jan 2006 20:13
Messages: 31587
Localisation: La Commune.
Disons qu'en termes de "prise de conscience" globale de la population, le chemin est très long, en effet. Parler de "solutions" est certainement chimérique (en tous cas pour croire que le monde que nous avons connu depuis 1950 n'est pas définitivement condamné), même si c'est déjà un début par rapport au déni total des problèmes. Le souci, c'est l'interdépendance des emmerdements et le côté systémique du bouzin...

Néanmoins, il est évident que pour atténuer la chute, certaines mesures sont urgentes tant que nous en avons encore le luxe : isolations massives, pompes à chaleurs, mais surtout : mise en avant des low tech, avec par exemple un plan ambitieux de haras nationaux pour anticiper les mobilités et l'agriculture des prochaines décennies...L'hérésie, c'est de croire au high tech et à tout ce qui est consommateur d'énergie et de ressources naturelles.
Bref, il faudrait derechef congédier nos gouvernants, qui se gargarisent de vendre des Airbus, de valider des projets de coupes du monde complètement farfelus : après le Qatar, le continent nord-américain dans son ensemble...Mais, bien sûr !

Au sujet de la prise de conscience, une boussole qui vaut ce qu'elle vaut, que j'ai déjà postée ici : "l'échelle" proposée par le chercheur canadien Paul Chefurka :

Gravir l’échelle de la conscience – Paul Chefurka
Article original en anglais : Climbing The Ladder of Awareness
Traduction libre (de tous droits d’auteur) par Paul Racicot.

Lorsqu’il s’agit de notre compréhension de la crise mondiale actuelle, chacun de nous semble s’insérer quelque part le long d’un continuum de prise de conscience qui peut être grossièrement divisé en cinq étapes :


1. En sommeil profond. À ce stade, il ne semble y avoir aucun problème fondamental, seulement quelques lacunes dans l’organisation humaine, le comportement et la moralité, lacunes qui peuvent être résolues à l’aide d’une attention appropriée portée à l’élaboration de règles. Les gens à ce stade ont tendance à vivre avec joie, avec des explosions occasionnelles d’irritation lors de périodes électorales ou de la publication trimestrielle des bénéfices des entreprises.


2. Conscience d’un problème fondamental. Que ce soit le changement climatique, la surpopulation, le pic pétrolier, la pollution chimique, la surpêche océanique, la perte de biodiversité, le corporatisme, l’instabilité économique ou l’injustice sociopolitique, un problème semble retenir l’attention complètement. Les gens à ce stade ont tendance à devenir d’ardents militants pour leur cause choisie. Ils ont tendance à être très volubile quant à leur problème personnel, et aveugle à tous les autres.


3. Conscience de nombreux problèmes. Alors que les gens absorbent des évidences de différents domaines, la conscience de la complexité commence à croître. À ce stade, une personne s’inquiète de la hiérarchisation des problèmes en termes de leur urgence et de leur force d’impact. Les gens à ce stade peuvent devenir réticents à reconnaître de nouveaux problèmes – par exemple, quelqu’un qui s’est engagé à lutter pour la justice sociale et contre le changement climatique peut ne pas reconnaître le problème de l’épuisement des ressources. Ils peuvent penser que le problème est déjà assez complexe, et que l’ajout de nouvelles préoccupations ne ferait que diluer l’effort à déployer pour résoudre le problème de « plus haute priorité ».

4. Conscience des interconnexions entre les nombreux problèmes. La réalisation qu’une solution dans un domaine peut aggraver un problème dans une autre marque le début de la pensée systémique à grande échelle. Elle marque aussi la transition entre penser la situation en tant qu’un ensemble de problèmes à la pensée de celle-ci en tant que situation difficile. À cette étape, la possibilité qu’il pourrait ne pas y avoir de solution commence à pointer le bout de son nez.

Les gens qui arrivent à ce stade ont tendance à se retirer dans des cercles restreints de personnes aux vues similaires pour échanger des idées et approfondir leur compréhension de ce qui se passe. Ces cercles sont nécessairement petits, à la fois parce que le dialogue personnel est essentiel à cette profondeur d’exploration, et parce qu’il n’y a tout simplement pas beaucoup de gens qui sont arrivés à ce niveau de compréhension.


5. Conscience que la situation difficile englobe tous les aspects de la vie. Ceci inclut tout ce que nous faisons, comment nous le faisons, nos relations à autrui, ainsi que notre traitement du reste de la biosphère et de la planète physique. Avec cette réalisation, les vannes s’ouvrent, et aucun problème n’est exempté de l’examen ou de l’acceptation. Le concept même de «solution» est mis à nu et jeté de côté, il est un gaspillage d’efforts.


Pour ceux et celles qui parviennent au stade 5, il y a un risque réel que la dépression s’installe. Après tout, nous avons appris tout au long de notre existence que notre espoir pour demain réside dans notre capacité à résoudre les problèmes d’aujourd’hui. Lorsqu’aucun effort d’intelligence humaine ne semble en mesure de résoudre notre situation, la possibilité d’un espoir peut disparaître comme la lumière d’une flamme de bougie, pour être remplacée par l’obscurité étouffante du désespoir.

Comment les gens composent avec le désespoir est, bien sûr, profondément personnel, mais il me semble qu’il y a deux routes habituelles sur lesquelles les gens s’engagent pour se réconcilier avec la situation. Elles ne sont pas mutuellement exclusives, et la plupart d’entre nous ferons usage d’un certain mélange des deux. Je les identifie ici comme des tendances générales parce que les gens semblent être attirés davantage par l’une ou l’autre. Je les appelle le chemin extérieur et le chemin intérieur.

Si l’on est enclin à choisir le chemin extérieur, les préoccupations concernant l’adaptation et la résilience locale passent au premier plan, comme en témoigne le Transition Network (Réseau de transition) et le Permaculture Movement (Mouvement de la permaculture). Pour ceux et celles qui sont sur la voie extérieure, le développement communautaire et les initiatives locales de développement durable auront un grand attrait. La politique des partis organisés semble moins attrayante aux personnes de ce stade, cependant. Peut-être que la politique est considérée comme une partie du problème, ou peut-être est-elle simplement considérée comme un gaspillage d’efforts lorsque l’action réelle a lieu au niveau local.

Si l’on est peu enclin à choisir la voie extérieure, soit à cause de son tempérament ou des circonstances, le chemin intérieur offre son propre ensemble d’attraits.

Choisir le chemin intérieur implique la reformulation de l’ensemble en termes de conscience, de conscience de soi et/ou d’une certaine forme de perception transcendante. Pour quelqu’un sur ce chemin, ceci est considéré comme une tentative de manifester le message de Gandhi : «Devenez le changement que vous voulez voir dans le monde» au niveau personnel le plus profond.

Ce message est exprimé de façon similaire dans l’ancien adage hermétique : «Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas; ce qui est au-dessous est comme ce qui est au-dessus». Ou dans un langage clair : «Pour guérir le monde, commencez d’abord par vous guérir.»

Cependant, le chemin intérieur n’implique pas un «retrait dans la religion». La plupart des gens que j’ai rencontrés et qui ont choisi une voie intérieure confèrent aussi peu d’utilité à la religion traditionnelle que leurs homologues sur la voie extérieure n’en confèrent à politique traditionnelle. La religion organisée est généralement considérée comme faisant partie du problème plutôt que comme une solution. Ceux et celles qui sont arrivés à ce point ne portent aucun intérêt à l’évitement ou au soulagement de la douloureuse vérité, ils souhaitent plutôt lui créer un contexte personnel cohérent. Une spiritualité personnelle d’une sorte ou d’une autre convient souvent pour cela, mais la religion organisée le fait rarement.

Il est important de mentionner qu’il y a aussi la possibilité d’une difficulté personnelle grave à ce étape. Si quelqu’un ne peut pas choisir un chemin extérieur pour une raison quelconque et résiste aussi à l’idée de croissance intérieure ou de la spiritualité comme réponse à la crise d’une planète entière, alors il est vraiment dans une impasse. Il existe quelques autres portes qui mènent hors de ce profond désespoir. Si on reste coincé ici pour une longue période de temps, la vie peut commencer à sembler terriblement sombre, et la violence à l’égard du monde ou de soi peut commencer à sembler être une option raisonnable. S’il vous plaît, gardez un œil vigilant sur votre propre progrès et, si vous rencontrez quelqu’un d’autre qui peut être dans cet état, s’il vous plaît, offrez-lui une oreille attentive.

D’après mes observations, chaque étape successive contient environ le dixième de la population de celle qui la précède. Ainsi, alors que peut-être 90% de l’humanité est à l’étape 1, moins d’une personne sur dix mille sera à l’étape 5 (et aucune d’entre elles n’est susceptible d’être un politicien). Le nombre de celles qui ont choisi la voie intérieure au stade 5 semble aussi être d’un ordre de grandeur plus petit que le nombre de celles qui sont sur la voie extérieure.

Pour ma part, j’ai choisi un chemin intérieur en réponse à ma prise de conscience de l’étape 5. Ce qui me convient bien, mais naviguer sur cet(te) imminent(e) (transition, changement, métamorphose – appelez ça comme vous voulez), requerra de nous tous – peu importe les chemins choisis – de coopérer dans la prise de décisions éclairées lors des moments difficiles.

Meilleurs vœux pour un voyage de longue durée, passionnant et enrichissant.

_________________
« La victoire a beaucoup de parrains tandis que la défaite est orpheline » (Talleyrand).


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 21:22 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 31 Aoû 2005 22:06
Messages: 3065
Non non, il y pleins de trucs à faire pour pas crever. Ce n'est pas parce qu'on critique l'article qu'on ne veut rien faire, c'est quoi se raccourci.

Si vous voulez j'en ai des tonnes d'idées, et mêmes pleins que je mets en application, elles sont concrètes et elle fonctionnes. Mais je ne veux pas les imposer aux autres, au mieux je veux bien servir d'exemple.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 21:26 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 31 Aoû 2005 22:06
Messages: 5760
sur un autre forum je parlais avec un gars qui me disait être devenu survivaliste (pas au meme point que les ricains :lol: )et commencer a acheter du matos et a faire des réserves de bouffe,toi qui est plutôt caler sur le sujet de l’effondrement François de Malherbe tu t'es préparer aussi un minimum?


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 21:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 11 Oct 2013 16:38
Messages: 7700
Moi j ai achete des femmes et un chameau.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 22:01 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 31 Aoû 2005 22:06
Messages: 54995
Localisation: La Forêt-Fouesnant, Mecque des navigateurs.
Une femme et des chameaux eût été plus judicieux.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 22:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 11 Jan 2006 16:47
Messages: 14462
Localisation: Caen
François de Malherbe a écrit:
Disons qu'en termes de "prise de conscience" globale de la population, le chemin est très long, en effet. Parler de "solutions" est certainement chimérique (en tous cas pour croire que le monde que nous avons connu depuis 1950 n'est pas définitivement condamné), même si c'est déjà un début par rapport au déni total des problèmes. Le souci, c'est l'interdépendance des emmerdements et le côté systémique du bouzin...

Néanmoins, il est évident que pour atténuer la chute, certaines mesures sont urgentes tant que nous en avons encore le luxe : isolations massives, pompes à chaleurs, mais surtout : mise en avant des low tech, avec par exemple un plan ambitieux de haras nationaux pour anticiper les mobilités et l'agriculture des prochaines décennies...L'hérésie, c'est de croire au high tech et à tout ce qui est consommateur d'énergie et de ressources naturelles.
Bref, il faudrait derechef congédier nos gouvernants, qui se gargarisent de vendre des Airbus, de valider des projets de coupes du monde complètement farfelus : après le Qatar, le continent nord-américain dans son ensemble...Mais, bien sûr !

Au sujet de la prise de conscience, une boussole qui vaut ce qu'elle vaut, que j'ai déjà postée ici : "l'échelle" proposée par le chercheur canadien Paul Chefurka :

Gravir l’échelle de la conscience – Paul Chefurka
Article original en anglais : Climbing The Ladder of Awareness
Traduction libre (de tous droits d’auteur) par Paul Racicot.

Lorsqu’il s’agit de notre compréhension de la crise mondiale actuelle, chacun de nous semble s’insérer quelque part le long d’un continuum de prise de conscience qui peut être grossièrement divisé en cinq étapes :


1. En sommeil profond. À ce stade, il ne semble y avoir aucun problème fondamental, seulement quelques lacunes dans l’organisation humaine, le comportement et la moralité, lacunes qui peuvent être résolues à l’aide d’une attention appropriée portée à l’élaboration de règles. Les gens à ce stade ont tendance à vivre avec joie, avec des explosions occasionnelles d’irritation lors de périodes électorales ou de la publication trimestrielle des bénéfices des entreprises.


2. Conscience d’un problème fondamental. Que ce soit le changement climatique, la surpopulation, le pic pétrolier, la pollution chimique, la surpêche océanique, la perte de biodiversité, le corporatisme, l’instabilité économique ou l’injustice sociopolitique, un problème semble retenir l’attention complètement. Les gens à ce stade ont tendance à devenir d’ardents militants pour leur cause choisie. Ils ont tendance à être très volubile quant à leur problème personnel, et aveugle à tous les autres.


3. Conscience de nombreux problèmes. Alors que les gens absorbent des évidences de différents domaines, la conscience de la complexité commence à croître. À ce stade, une personne s’inquiète de la hiérarchisation des problèmes en termes de leur urgence et de leur force d’impact. Les gens à ce stade peuvent devenir réticents à reconnaître de nouveaux problèmes – par exemple, quelqu’un qui s’est engagé à lutter pour la justice sociale et contre le changement climatique peut ne pas reconnaître le problème de l’épuisement des ressources. Ils peuvent penser que le problème est déjà assez complexe, et que l’ajout de nouvelles préoccupations ne ferait que diluer l’effort à déployer pour résoudre le problème de « plus haute priorité ».

4. Conscience des interconnexions entre les nombreux problèmes. La réalisation qu’une solution dans un domaine peut aggraver un problème dans une autre marque le début de la pensée systémique à grande échelle. Elle marque aussi la transition entre penser la situation en tant qu’un ensemble de problèmes à la pensée de celle-ci en tant que situation difficile. À cette étape, la possibilité qu’il pourrait ne pas y avoir de solution commence à pointer le bout de son nez.

Les gens qui arrivent à ce stade ont tendance à se retirer dans des cercles restreints de personnes aux vues similaires pour échanger des idées et approfondir leur compréhension de ce qui se passe. Ces cercles sont nécessairement petits, à la fois parce que le dialogue personnel est essentiel à cette profondeur d’exploration, et parce qu’il n’y a tout simplement pas beaucoup de gens qui sont arrivés à ce niveau de compréhension.


5. Conscience que la situation difficile englobe tous les aspects de la vie. Ceci inclut tout ce que nous faisons, comment nous le faisons, nos relations à autrui, ainsi que notre traitement du reste de la biosphère et de la planète physique. Avec cette réalisation, les vannes s’ouvrent, et aucun problème n’est exempté de l’examen ou de l’acceptation. Le concept même de «solution» est mis à nu et jeté de côté, il est un gaspillage d’efforts.


Pour ceux et celles qui parviennent au stade 5, il y a un risque réel que la dépression s’installe. Après tout, nous avons appris tout au long de notre existence que notre espoir pour demain réside dans notre capacité à résoudre les problèmes d’aujourd’hui. Lorsqu’aucun effort d’intelligence humaine ne semble en mesure de résoudre notre situation, la possibilité d’un espoir peut disparaître comme la lumière d’une flamme de bougie, pour être remplacée par l’obscurité étouffante du désespoir.

Comment les gens composent avec le désespoir est, bien sûr, profondément personnel, mais il me semble qu’il y a deux routes habituelles sur lesquelles les gens s’engagent pour se réconcilier avec la situation. Elles ne sont pas mutuellement exclusives, et la plupart d’entre nous ferons usage d’un certain mélange des deux. Je les identifie ici comme des tendances générales parce que les gens semblent être attirés davantage par l’une ou l’autre. Je les appelle le chemin extérieur et le chemin intérieur.

Si l’on est enclin à choisir le chemin extérieur, les préoccupations concernant l’adaptation et la résilience locale passent au premier plan, comme en témoigne le Transition Network (Réseau de transition) et le Permaculture Movement (Mouvement de la permaculture). Pour ceux et celles qui sont sur la voie extérieure, le développement communautaire et les initiatives locales de développement durable auront un grand attrait. La politique des partis organisés semble moins attrayante aux personnes de ce stade, cependant. Peut-être que la politique est considérée comme une partie du problème, ou peut-être est-elle simplement considérée comme un gaspillage d’efforts lorsque l’action réelle a lieu au niveau local.

Si l’on est peu enclin à choisir la voie extérieure, soit à cause de son tempérament ou des circonstances, le chemin intérieur offre son propre ensemble d’attraits.

Choisir le chemin intérieur implique la reformulation de l’ensemble en termes de conscience, de conscience de soi et/ou d’une certaine forme de perception transcendante. Pour quelqu’un sur ce chemin, ceci est considéré comme une tentative de manifester le message de Gandhi : «Devenez le changement que vous voulez voir dans le monde» au niveau personnel le plus profond.

Ce message est exprimé de façon similaire dans l’ancien adage hermétique : «Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas; ce qui est au-dessous est comme ce qui est au-dessus». Ou dans un langage clair : «Pour guérir le monde, commencez d’abord par vous guérir.»

Cependant, le chemin intérieur n’implique pas un «retrait dans la religion». La plupart des gens que j’ai rencontrés et qui ont choisi une voie intérieure confèrent aussi peu d’utilité à la religion traditionnelle que leurs homologues sur la voie extérieure n’en confèrent à politique traditionnelle. La religion organisée est généralement considérée comme faisant partie du problème plutôt que comme une solution. Ceux et celles qui sont arrivés à ce point ne portent aucun intérêt à l’évitement ou au soulagement de la douloureuse vérité, ils souhaitent plutôt lui créer un contexte personnel cohérent. Une spiritualité personnelle d’une sorte ou d’une autre convient souvent pour cela, mais la religion organisée le fait rarement.

Il est important de mentionner qu’il y a aussi la possibilité d’une difficulté personnelle grave à ce étape. Si quelqu’un ne peut pas choisir un chemin extérieur pour une raison quelconque et résiste aussi à l’idée de croissance intérieure ou de la spiritualité comme réponse à la crise d’une planète entière, alors il est vraiment dans une impasse. Il existe quelques autres portes qui mènent hors de ce profond désespoir. Si on reste coincé ici pour une longue période de temps, la vie peut commencer à sembler terriblement sombre, et la violence à l’égard du monde ou de soi peut commencer à sembler être une option raisonnable. S’il vous plaît, gardez un œil vigilant sur votre propre progrès et, si vous rencontrez quelqu’un d’autre qui peut être dans cet état, s’il vous plaît, offrez-lui une oreille attentive.

D’après mes observations, chaque étape successive contient environ le dixième de la population de celle qui la précède. Ainsi, alors que peut-être 90% de l’humanité est à l’étape 1, moins d’une personne sur dix mille sera à l’étape 5 (et aucune d’entre elles n’est susceptible d’être un politicien). Le nombre de celles qui ont choisi la voie intérieure au stade 5 semble aussi être d’un ordre de grandeur plus petit que le nombre de celles qui sont sur la voie extérieure.

Pour ma part, j’ai choisi un chemin intérieur en réponse à ma prise de conscience de l’étape 5. Ce qui me convient bien, mais naviguer sur cet(te) imminent(e) (transition, changement, métamorphose – appelez ça comme vous voulez), requerra de nous tous – peu importe les chemins choisis – de coopérer dans la prise de décisions éclairées lors des moments difficiles.

Meilleurs vœux pour un voyage de longue durée, passionnant et enrichissant.
+1

_________________
If you can't have it you make hell.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 22:29 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Jan 2006 20:13
Messages: 31587
Localisation: La Commune.
kainrijames a écrit:
sur un autre forum je parlais avec un gars qui me disait être devenu survivaliste (pas au meme point que les ricains :lol: )et commencer a acheter du matos et a faire des réserves de bouffe,toi qui est plutôt caler sur le sujet de l’effondrement François de Malherbe tu t'es préparer aussi un minimum?

Non, pas de préparation particulière. Rien de miraculeux par rapport aux ultra-riches qui se croient protégés en achetant à tire-largo en Norvège ou en Nouvelle-Zélande (c'est le cas de Bernard Arnault, qui possède déjà une île du Pacifique où il passe ses réveillons, en sus de ses châteaux et de ses villas en France), avec des pistes d'atterrissage privées.
Au préalable, zéro crédit dans les banques et une vie ultra-sobre. Mais surtout, du réseau social (véritable) avec ses voisins et amis.
J'ai vendu une maison à la cambrousse (ô combien à perte !), par rapport à mon divorce et à mes enfants. Je vis donc actuellement dans un très, très, confortable appartement (avec toujours des réserves en tous genres, mais ça vient presque plus de l'éducation). Je possède simplement des liens très forts avec de nombreuses personnes du sud-Manche : famille, paysans (famille et paysans), amis, connaissances, avec qui nous nous entraiderons toujours. Enfin, je le crois.
Mais, pour répondre à ta question, le bunker, je n'y crois pas un instant. C'est la défaite de l'humanité. Je ne doute cependant point qu'elle sera fortement mise en question ! Mais quand tes réserves sont épuisées, tu fais quoi ?

_________________
« La victoire a beaucoup de parrains tandis que la défaite est orpheline » (Talleyrand).


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 22:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Jan 2006 20:13
Messages: 31587
Localisation: La Commune.
Aurélien Barrau: "Si on veut vraiment arrêter le biocide en cours, les petits gestes ne suffisent pas"

_________________
« La victoire a beaucoup de parrains tandis que la défaite est orpheline » (Talleyrand).


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 26 Mar 2019 22:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 31 Aoû 2005 22:06
Messages: 3065
La chose qui nous manquera le plus et qui a disparu dans les 100 dernières années est le savoir faire acquis depuis des millénaires pour être autonome.

Donc en plus des réseaux (qui sont absolument indispensables) comme le décrit fdm, je (nous) passe mon temps à essayer de retrouver ce savoir faire. Chacun avec ses spécialités, l'alimentation, le soin, le transport, la construction... Et pour cela on s'aide des anciens qui se rappellent certains savoirs, tout en essayant de les adapter aux conditions actuelles. Mais il faut pratiquer pour comprendre et adapter. Celui qui croit pouvoir s'en sortir avec une connaissance théorique n'y arrivera pas.

Pour faire simple, au lieu de faire des stocks de bouffe, apprends à la produire. Si possible ne poussant le concept, un sachet de graine gamme vert ne durera pas longtemps, qui sera capable de produire des graines quand il n'y en aura plus en magasin?

Et c'est pas un truc anodin, l'alimentation sera sans doute un des enjeux principaux. Et quand j'entends des gens dirent, "le jour ou il n'y aura plus de bouffe je ferais un jardin", je me dis qu'ils n'ont aucune conscience de la difficulté de la chose.

Il n'y a même pas un siècle que l'alimentation n'est plus le problème majeur en occident, il ne faudrait pas l'oublier.


edit: dans les étapes de conscience, on peut tout à fait choisir le chemin intérieur ET extérieur au stade 5, c'est mon cas.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 27 Mar 2019 00:12 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 31 Aoû 2005 22:06
Messages: 5760
oui d'accord avec ce que tu dis l'exile la perte du savoir c'est ce qui est le pire..quand tu vois que les grandes surfaces ont un jour ou deux maxi de stock si tu coupes la chaine d'approvisionnement t'es mal barrer...
pour ceux qui parlaient de prendre conscience je pense que ça fait son petit bonhomme de chemin,je le vois sur différents forums ou je traine ça parle de plus en plus écologie,effondrement,consommation etc y a quelques années tout le monde s'en foutait un peu..


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 27 Mar 2019 10:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 31 Aoû 2005 22:06
Messages: 15307
D'où une raison supplémentaire de ne mettre les pieds en grande surface qu'en exceptionnelles circonstances. :mrgreen:

_________________
Tel est mon bon plaisir.


Haut
 Profil  
 
Répondre en citant le message  MessagePosté: 27 Mar 2019 15:41 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Jan 2008 16:17
Messages: 4106
Localisation: Gre
A titre familial la prise de conscience est rapide. Rob Hopkins, Pablo Servigne, Aurélien Barrau (tous deux rencontrés à l'occasion de la biennale des villes en transition il y a deux semaines à Grenoble), Yves C et d'autres comme Eric Piolle, avec qui j'ai beaucoup plus l'occasion d'échanger, sont des guides éclairants. Nous n'en sommes pas encore au stade de FDM ni, encore moins de l'exilé. Mais, même si la cible pourra être différente, nous allons essayer de nous en approcher plus fortement en 2020. Je vous en recauserai, si ça vous intéresse, début de l'année prochaine.
Ca fait longtemps que je suis actif dans les villes en Transition, et je pense que, même s'il est un peu tard maintenant pour la vitesse de la démarche, c'était bien la bonne voie.

_________________
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 842 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 ... 57  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
cron
POWERED_BY
Traduction par: phpBB-fr.com