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Posté : 11 sept. 2007 14:39
par jesperolsen
C'est un homme politique que je déteste aussi, mais ce n'est pas une raison pour écorcher son nom à chaque fois.
C'est Manuel Valls et non Walls. ;-)

Edit : Personne a lu le Mélenchon ? Je dis bien a lu hein ... Pas de procès sur la personne, je pense sincèrement que l'idée proposée dans son bouquin est très courageuse, j'attends donc des avis sur la réalisation.

Posté : 11 sept. 2007 16:09
par Garcimor
Diogene a écrit :Si TOUT ce qui est à gauche du PS n'existait pas, le socialisme n'en aurait plus que le nom.

Je te rejoins sur ce point. J'ai même voté Robert Hue alors que je trouvais que c'était un gland... Juste pour faire peser la balance plus à gauche... En 2002.

Mais là c'est la déroute de la gauche et en l'état ne gagnera plus grand chose ou ponctuellement.

On a plus les moyens de rêver à la gauche de la gauche.
On en est à sauver les meubles... Et à penser les dernièrs choses à conserver dans cette destruction totale des acquis sociaux.
L'école gratuite laïque et égaliataire?
Le service public en général ?
L'énergie?
L'écologie?
Le code du travail?
Les régimes spéciaux?
La CMU et plus généralement les soins "gratuits"?

Bref, faudra choisir dans les cinq années à venir...

Posté : 11 sept. 2007 17:10
par Simply the Best
Je trouve Manuel Valls assez pertinent.
Il a été l'un des premiers au PS à rompre avec le discours angélique sur la sécurité.
Il est reconnu être un très bon maire dans une ville pas forcément facile.
Sa vision économique est raissonnable et cohérente.

Il ferait je pense un très bon dirigeant du PS.

Quant à Mélenchon, c'est totalement l'inverse. On se demande d'ailleurs ce qu'il fout encore au PS sachant que ses aspirations sont celles du PC ou de Besancenot.

C'est avec de tel boulet que le PS se ridicule et se trouve incompris du grand public.

Posté : 11 sept. 2007 17:17
par pastis parisien
la recette pour bien gauchiser la politique est pas simple.
droitiser c'est toujours facile.
par exemple sur les dernières années, la gauchisation a plutot fait perdre la gauche (émiètement) et maintenant le ps se dit qu'il peut (doit) faire sans l'extrème gauche. Ainsi il se droitise (ou centre gauchise, ce qui n'est pas du tout pareil que gauchise) et l'extrême gauche arrive à l'inverse de son souhait (si son souhait est de gauchiser. Mais c'est pas sur, ils veulent peut être que tout le monde soit de droite et qu'alors ils soient la seule alternative à gauche).

il reste l'entrisme, ou le mélanchonisme. mais c'est compliqué.

ps : c'est quoi dirigeant du ps? valls il est au bureau.
et c'est quoi grand public? (c'est parti pour 12000 réponses)

Posté : 11 sept. 2007 17:40
par jesperolsen
Pour des arguments contre "la droitisation des esprits", on peut parcourir le bouquin de Bartolone sorti cet été, arguments convainquants.

Pour le "centrisme" du PS, on peut faire deux constats : d'abord ne pas en vouloir à Royal sur sa stratégie de l'entre deux-tours ; pour garder un espoir, il fallait draguer au centre, à court terme.
Ensuite, on doit se rendre compte que cette stratégie fut perdante, et on peut aujourd'hui se demander pourquoi on devrait continuer dans cette voie à long terme. Personne n'a pourtant critiqué le manque de crédibilité de la stratégie d'ouverture au centre, mais ça n'a pas suffi pour gagner ...

Pour moi c'est clair, le PS ne peut espérer des victoires majeures qu'en proposant un programme de gauche, d'avancées sociales, comme en 81 ou 97.
Valls, Royal, Hollande, DSK se trompent.

Posté : 11 sept. 2007 17:50
par Diogene
jesperolsen a écrit :Personne n'a pourtant critiqué le manque de crédibilité de la stratégie d'ouverture au centre, mais ça n'a pas suffi pour gagner ...


Relayant ici le point de vue d'Onfray, j'avais noté qu'une partie des gens de gauche se sentant floué par cette drague de Bayrou envisageait sérieusement de glisser un bulletin blanc ou nul dans l'urne.

Entretenir l'espoir de gagner le second tour avec Bayrou, c'était déjà perdre tout espoir pour l'avenir à gauche du PS.

Posté : 11 sept. 2007 17:54
par pastis parisien
la sociologie (plus de classe moyenne) a changé depuis 81 (97 c'est à part) et le reste aussi a changé.
Un programme de gauche maintenant ne doit plus être pareil, pas le programme qu'on donne à l'entrée mais bien celui qu'on applique. Je ne crois pas que le centre soit une mauvaise direction (le centre c'est un peu comme l'infini on tent vers mais on n'y va jamais). l'extrème gauche dit on ne nous a jamais essayé, je trouve plustot qu'ils n'ont jamais essayé le pouvoir.
et puis, surtout, les gens ont beaucoup moins de convictions. le gauchisme c'est pas gratuit, ça nécessite du courage (et pas que de la part des riches contrairement à ce que disent les cons).
Donc pour moi l'extrème gauche n'a pas beaucoup d'avenir.

sur ce, je vous laisse je vais voir yo la tengo.

Posté : 11 sept. 2007 17:58
par Diogene
social traitre

Posté : 11 sept. 2007 18:51
par le marin
Et voilà Pastis Parisien qui fait de la matématicopolitique : "le centre c'est un peu comme l'infini, on tend vers etc..."
Vous savez que vous avez beaucoup d'humour ?

Posté : 11 sept. 2007 18:56
par Abidbol
On parle de droitisation de la société, etc...

Ce matin, j'entendais sur France Cu un documentaire radiophonique sur la fameuse loi Sécurité et Liberté de la fin du règne de Giscard. A l'époque la gauche et l'extrème gauche, criaient aux lois liberticides, fascisme... A regarder de près cette loi, comme j'y étais invité ce matin en écoutant la radio, on s'aperçoit qu'aujourd'hui, une telle loi provoquerait des cris d'horreur de la ...droite, qui la traiterait de dangereusement angélique, permissive... Donc sur ce terrain, on peut bien parlé de droitisation.

Mais à vous lire (enfin pas tous, et souvent entre les lignes), je m'aperçois que personne ne semble définir ce que serait être de gauche.

Donc, j'y vais pompeusement de ma définition :

Être de gauche, c'est penser comment au travers de règles communes, l'individu peut s'épanouir. A l'inverse la droite pense d'abord à l'individu avant de penser à la communauté.

Par exemple, en matière de logement, la droite privilégie l'étalement horizontal de maisons individuelles dont la construction (ou le remboursement) sont les signes de la réussite. Au contraire d'une politique qui serait selon moi de gauche, et qui imaginerait un habitat plus vertical et collectif (donc moins gourment en transport et donc plus écologique), où à l'intèrieur d'un cadre de vie définit, les individus s'épanouieraient à faire vivre la communauté.

Posté : 11 sept. 2007 19:15
par le marin
Si je peux me permettre de résumer sommairement votre idée, ce serait de faitre passer le bien commun avant l'intérêt individuel ?
C'est à ça que j'essaie de m'employer tous les jours au niveau local.
Ben, faut de la détermination et des convictions solides.
On n'est pas aidé

Posté : 11 sept. 2007 19:28
par pascal francois
Il vit bien ce sujet... 8)

Posté : 11 sept. 2007 21:00
par François de Malherbe
Pour faire simple, je suis d'accord avec toi graham.
Sinon, il me semble bien ennuyeux qu'on en soit presque reparti à refaire le débat de la campagne électorale présidentielle (moi j'ai voté comme cela parce que...). Ceci me conforte dans l'idée que cette élection parasite totalement la véritable confrontation d'idées, au détriment de stratégies de personnes assoifées de pouvoir. Je trouve de plus en plus inquiétant notre "régime démocratique" depuis l'élection de l'actuel hôte de l'Elysée. Il est certain que cela doit être totalement grisant d'être élu au SU direct par la majorité de ses concitoyens, mais nous assistons à une effroyable confusion des pouvoirs : Sarko faisant pression sur tous les dossiers de ses ministres, remettant même en place Fillon comme un vulgaire cancre ("un peu de rigueur, bordel de bouseux de la sarthe de mes 2 !". Il est partout, il réagit à tout, il interfère avec les pouvoirs législatif, judiciaire et médiatique. Bref, la Ve République ressemble de plus en plus à un césarisme. Car que faisons-nous au fond ? On plébiscite un type pour un quinquennat (délai pour lequel la fonction présidentielle n'était absolument pas prévu, ce qui fait que l'on vit perpétuellement en campagne électorale), à charge pour lui de régler tous les maux qu'il s'est engagé à éradiquer : le chômage, l'insécurité, l'éducation, les régimes de retraite, l'agriculture, la dette du pays, le scooter du fils, l'accident du fils, les prérogatives de madame, l'Europe, le monde, la couche d'ozone...La vision d'un seul prévaut désormais : la majorité n'est qu'un exécutant du seul Président de la République, dont tous les sujets sont soudain devenus des "domaines réservés". Tout ça me donne franchement le vertige. Et dire qu'on remet cette mascarade en 2012 !

Posté : 11 sept. 2007 21:53
par Yvonnick
Garcimor a écrit :Penser que l'extrême gauche gagnera un jour une élection présidentielle ou législative relève de l'utopie. C'est un fait.


Là, je rigole !!
Où as-tu vu que l'extrême gauche comptait sur un processus électoral pour accéder au pouvoir ??

Et la révolution, bordel ??

Posté : 11 sept. 2007 21:59
par Yvonnick
graham a écrit :
Yvonnick a écrit :
Garcimor a écrit :Penser que l'extrême gauche gagnera un jour une élection présidentielle ou législative relève de l'utopie. C'est un fait.


Là, je rigole !!
Où as-tu vu que l'extrême gauche comptait sur un processus électoral pour accéder au pouvoir ??

Et la révolution, bordel ??


C'est pas demain la veille, remarque je préfère pas que les trotskistes prennent le pouvoir, je ne suis pas certains qu'ils seraient trés respectueux des droits de leurs opposants.


ça s'appelle, la dictature du prolétariat contre la dictature du capital.
Ah ! La Commune de Paris...