100$ le baril de pétrole!!!!
- David Watts
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- David Watts
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- jesperolsen
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Ce n'est malheureusement pas en fac. d'éco ni au lycée que l'on t'invite à ce genre de lecture.
Et je n'ai pas le courage de te synthétiser la pensée braudélienne. Simplement, en le lisant, on est convaincu que la mondialisation est tout sauf un phénomène nouveau.
Si ça t'intéresse, tu peux lire ça :
Une centaine de pages à tout casser, facile à lire, ses principaux concepts y sont développés.
Et je n'ai pas le courage de te synthétiser la pensée braudélienne. Simplement, en le lisant, on est convaincu que la mondialisation est tout sauf un phénomène nouveau.
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- David Watts
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- jesperolsen
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Je ne comprends pas bien le "bah non ...". Est-ce que c'est "aujourd'hui on a une mondialisation" et avant plusieurs ? Braudel montre que justement, cette distinction n'est pas si étanche. Les zones de contact entre les "économies-monde" que tu évoques étaient poreuses. Des lettres de changes par exemple pouvaient parcourir des milliers de kilomètres dès l'invention du cabotage et passer ainsi de mains en mains.
Mais surtout, le mode de fonctionnement de chaque économie-monde n'est pas si différent de ce que l'on peut observer aujourd'hui. Et de tout temps (depuis le XV° en fait) les centres de l'économie-monde se sont déplacés.
Si aujourd'hui on place ce centre à New-York/Washington [ce que ne fait pas Braudel] (et hier à Londres, auparavant Amsterdam, ou Gênes, Venise ...), on peut tout à fait imaginer que ce centre se déplace par la suite (vers Shangaï ?).
Cette vision des choses a l'immense avantage de se baser sur un temps plus long de l'histoire, ce qui évite d'avoir des discours catastrophiques sur l'évolution du monde à court terme. Ainsi, si déclin américain il y a, il a toutes les chances d'être progressif (edit : même si la crise de 29 a grandement accéléré le transfert de Londres vers NY, mais on ne l'a réalisé que plus tard).
Ca ne veut pas dire que le court terme n'est pas important ... Juste qu'à long terme, on a toutes les raisons de penser que le changement ne sera pas si radical que ça dans le mode de fonctionnement du monde (des centres dominants jusqu'à des zones délaissées).
Mais surtout, le mode de fonctionnement de chaque économie-monde n'est pas si différent de ce que l'on peut observer aujourd'hui. Et de tout temps (depuis le XV° en fait) les centres de l'économie-monde se sont déplacés.
Si aujourd'hui on place ce centre à New-York/Washington [ce que ne fait pas Braudel] (et hier à Londres, auparavant Amsterdam, ou Gênes, Venise ...), on peut tout à fait imaginer que ce centre se déplace par la suite (vers Shangaï ?).
Cette vision des choses a l'immense avantage de se baser sur un temps plus long de l'histoire, ce qui évite d'avoir des discours catastrophiques sur l'évolution du monde à court terme. Ainsi, si déclin américain il y a, il a toutes les chances d'être progressif (edit : même si la crise de 29 a grandement accéléré le transfert de Londres vers NY, mais on ne l'a réalisé que plus tard).
Ca ne veut pas dire que le court terme n'est pas important ... Juste qu'à long terme, on a toutes les raisons de penser que le changement ne sera pas si radical que ça dans le mode de fonctionnement du monde (des centres dominants jusqu'à des zones délaissées).
Modifié en dernier par jesperolsen le 14 mars 2008 00:54, modifié 1 fois.
- David Watts
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Ici, "Bah non"doit se comprendre comme un acquiescement, puisqu'il se réfère à la mondialisation est-il un phénomène nouveau (mais maintenant le monde est réellement le globe terrestre et pas de grands bassins de populations distincts)....
Il y a eu certes des échanges entre ces mondes mais tes baskets qui pourraient être fabriquées en France sont faites en Asie alors que dans ces temps anciens, les échanges se portaient sur des épices ou des pierres qui ne se trouvaient pas localement (pis ça coutait bonbon)...
Sinon oui, le centre "économique" du monde peut changer de place.
Mais j'essaierai de me procurer ce livre...
Il y a eu certes des échanges entre ces mondes mais tes baskets qui pourraient être fabriquées en France sont faites en Asie alors que dans ces temps anciens, les échanges se portaient sur des épices ou des pierres qui ne se trouvaient pas localement (pis ça coutait bonbon)...
Sinon oui, le centre "économique" du monde peut changer de place.
Mais j'essaierai de me procurer ce livre...
Modifié en dernier par David Watts le 14 mars 2008 00:58, modifié 1 fois.
- David Watts
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- François de Malherbe
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A
NickP a écrit :Y a quand meme un tout petit detail: aucun de ces empires qui se sont vautrés n'avaient quoique ce soit de global... contrairement a notre beau reseau global post-2001. Quelle que soit l'orientation politique du regime (les democraties a l'occidentale, les dictatures militaires, la republique populaire de Chine, les talibans...) tout le monde se met plus ou moins d'accord a quelques details humanitaires pres, sur la marche du monde: la thune c'est la thune, et on est mieux avec que sans.
(y a bien quelques resistants plus ou moins ridicules, plus ou moins sinceres... la Coree du Nord, le Cuba de Castro frere et frere, Graham...)
Bref il y a quelque chose dans cette organisation mondiale, de nouveau: si ca se vautre, et d'un, ca viendra certainement de l'interieur, et d'deux, je sais plus ce que j'voulais dire, chuis un peu bourré.
Si tu avais lu attentivement j'ai écris que ces empires dominaient "leur monde". Or, STB, évoquait les riches industriels du pétrole comme "maîtres du monde". Une violence féroce fait désormais rage au cœur du "marché", où il faut "gagner" des parts en écrasant les autres. L'empire issu du pétrole a vécu son apogée, il sera remplacé par un autre ou d'autres à moyen terme. A plus long terme, il est impossible d'être catégorique, même en s'appelant Madame Irma. Les grandes fractures de l'Histoire de l'Humanité naissent des révolutions les plus inattendues et entraînent des conséquences imprévisibles.
Sinon, tu as raison sur l'importance de l'organisation réticulaire du monde actuel, mais les territoires ne sont pas voués à disparaître pour autant.
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
- François de Malherbe
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jesperolsen a écrit :Ce n'est malheureusement pas en fac. d'éco ni au lycée que l'on t'invite à ce genre de lecture.
Et je n'ai pas le courage de te synthétiser la pensée braudélienne. Simplement, en le lisant, on est convaincu que la mondialisation est tout sauf un phénomène nouveau.
Si ça t'intéresse, tu peux lire ça :
Une centaine de pages à tout casser, facile à lire, ses principaux concepts y sont développés.
Savez-vous que Braudel avait écrit un programme d'Histoire-Géo pour les Terminales dans les années 60 ? Hélas, il ne fut pas enseigné par les profs
Ce programme reprenait les thématiques de l'économie-monde et se proposait d'explorer les grandes civilisations (dont le monde chinois et l'Afrique).
édit : bravo à jesper pour la maîtrise des différentes temporalités chères à l'ancien chef de file des Annales.
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- François de Malherbe
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Sinon, je viens de tomber sur Nicolas Baverez (sur LCI), qui tient des propos catastrophiques quant à l'importance de la crise économique qui est en train de survenir.
Selon lui, les USA ne pourront pas, à eux seuls, juguler la tornade issue de la crise des subprimes (et qui expulse des millions d'Amerloques de leur maison). Leur poids dans l'économie mondiale n'est plus suffisant pour y faire face et, si l'UE et le Japon continuent de faire l'autruche, il peut y avoir de la casse dans le système bancaire international...
Tu confirmes les dires de ton maître, STB ?
Selon lui, les USA ne pourront pas, à eux seuls, juguler la tornade issue de la crise des subprimes (et qui expulse des millions d'Amerloques de leur maison). Leur poids dans l'économie mondiale n'est plus suffisant pour y faire face et, si l'UE et le Japon continuent de faire l'autruche, il peut y avoir de la casse dans le système bancaire international...
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- Simply the Best
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Ca fait longtemps que les USA ne sont plus maitre de leur destin.
Mais les pays arabes et asiatiques n'ont aucun intérêt à ce que les states entrent dans une crise durable.
Bref, s'il y a encore besoin de recapitaliser certaines banques américaines ces fonds souverains répondront présents.
Aucune crise majeure n'est à craindre.
Mais les pays arabes et asiatiques n'ont aucun intérêt à ce que les states entrent dans une crise durable.
Bref, s'il y a encore besoin de recapitaliser certaines banques américaines ces fonds souverains répondront présents.
Aucune crise majeure n'est à craindre.
- François de Malherbe
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- Simply the Best
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Simply the Best a écrit :Graham, tu ne connais rien au marché.
Si le pétrole augmente actuellement, c'est essentiellement parce que le dollar (sous-entendu l'économie américaine) s'affaiblit.
Les spéculateurs utilisent aujourd'hui le pétrole pour se protéger de la baisse du dollar. C'est un moyen de couverture.
C'est un processus un peu compliqué à compendre pour les non-initiés mais il n'y a pas de manque aujourd'hui d'approvisionnement en pétrole.
Alors certes le baril à 20 dollars il faut oublier mais le "vrai" prix du baril est actuellement compris entre 60 et 80 dollars. Le reste est une bulle spéculative.
> Voilà 6 jours, STB vous avait parlé de la spéculation qui entourait le prix du baril de pétrole.
6 jours après et après un record à 112 dollars, le baril s'effondre pour atteindre ce soir 102 dollars et ce n'est qu'un début...
Prochain objectif : 95 à 100 dollars.
Quand les opposants STBiens criaient au loup, STB gardait la tête froide et démontrait encore fois qu'il avait raison.
Décidément, l'histoire se répète.