Oui je sais l'ul j'abuse, je t'en demande tellement, je sais pas comment tu fais pour me supporter.
Allez voila ton pavé mon gaillard:
Si tu aimes l'autobiographie en N&B il y a plusieurs petites choses sympa en américain, ce qui est d'ailleurs intéressant avec ce genre c'est de lire les étrangers on peut mieux se rendre compte des différences culturelles et à quel point on admet ou pas des choses pourtant on ne peut plus naturelles pour l'auteur.
Chez les Ricains par exemple dès qu'il y en a un qui parle de lui il en vient souvent à aborder Dieu un minimum, pas nécessairement pour faire du prosélytisme ou du débat stérile mais parce que ce concept fait réellement partie de leur intimité profonde.
Moi lorsque je lisais ces passages ça me gavait au début, mais finalement je trouve ça plus cool de lire ça que de voir un Trondheim râler contre ceux qui montent dans le métro sans laisser descendre les autres d'abord, les ricains ils sont un peu naïfs et lorsqu'ils abordent l'autobio ils ouvrent grands les portes sur leurs tripes, ça va pas toujours chier loin mais faut reconnaître qu'ils se prêtent au jeu d'une belle façon.
Si tu veux des titres en voici:
"La guerre d'Alan" d'Emmanuel Guibert, une bd en 3 volumes née de la rencontre entre un auteur français et un américain ayant fait la seconde guerre mondiale, c'est donc la vie et la guerre du mec, un bouquin très bien foutu, chez l'association vers les 13/15E par volume.
"Blankets manteau de neige" de Craig Thompson, l'exemple illustrant à merveille ce que j'évoquais plus haut, le type est énervant de mièvrerie et de sensibilité, affligé par une morale et un mode de pensée typiquement américain, il nous livre tout ça et c'est bien foutu.
580 pages pour 25 euros
Il doit être trouvable à la bibli, comme la plupart des choses que je mentionne ici d’ailleurs.
"De mal en pis" de Alex Robinson, une personnalité plus proche de nous puisqu'il s'agit d'un new-yorkais, libraire de profession je sais pas si c'est vraiment une autobio celle là mais c'est un récit du quotidien en tout cas.
600 pages pour une trentaine d'euros.
"En route pour Seattle"le premier tome de la saga de Buddy Bradley par Peter Bagge.
C’est pas une autobiographie mais plus une aventure du quotidien là aussi, sauf que c’est un peu plus caricatural ça se déroule à Seattle au début des années 90, une ambiance pas mal déjantée pour un des meilleurs représentants de l’underground U.S.
Citation:
En route pour Seattle met en scène avec un humour décapant les péripéties d’un jeune désœuvré, le fantasque Buddy, de ses copains et de son improbable famille. As de la débrouille, Buddy est tour à tour libraire, manager de rock, disquaire… Toujours avec les mêmes résultats apocalyptiques ! En plus, la relation amoureuse avec sa compagne Lisa est des plus tumultueuses et son jeune frère raciste lui gâche la vie. Heureusement, il lui reste la bière et le rock’n’roll !
350 pages pour 25 euros
Palomar City T1 et T2 de Gilbert Hernandez paru au seuil.
Là c’est un gros morceau, toujours dans l’underground ricain, Palomar est un bloc d’une série plus large dont le nom est love & Rockets (oui comme le groupe) dont les auteurs sont deux frères, Gilbert et Jaime Hernandez.
Avec ces 2 bouquins on suit l’existence des habitants d’un pueblo perdu au milieu de nulle part : Palomar City, c’est un petit peu le « 100 ans de solitude » de la bd pour ceux qui connaissent avec au niveau ambiance et personnages des airs d’amarcord, le film de Fellini. Une grande œuvre, chaque tome fait 250 pages environ et se trouve à 20 ou 25 euros je sais plus bien.
Et voila des pavés en n&b qui parlent des gens et de leurs existence.
_________________
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.