Notes OF :
MANDREA (6 sur 10) : au sortir d’un mois de septembre où il a pris sept buts en quatre rencontres, le portier caennais avait à cœur d’enfin garder sa cage inviolée. Heureux de voir Gregersen manquer sa tête (25’), il a ensuite vu ses espoirs s’envoler quand Davitashvili s’est présenté devant lui pour le dribbler (34’). Derrière, il boxe bien la lourde frappe de Diaz pour permettre à Malherbe de rentrer au vestiaire à hauteur des Bordelais (45’+2). Dès la reprise, il gagne cette fois son duel face à Davitashvili (51’), avant de réaliser une grosse parade sur la frappe tendue de Badji (53’). Si Malherbe n’a pas perdu, il lui doit finalement en partie.
HENRY (5) : bien plus en verve offensivement que défensivement depuis le début de la saison, le troisième meilleur joueur du championnat en termes de nombre de passes réussies dans les 30 mètres adverses a tenté de rectifier le tir ce mardi, en restant prudent quand Malherbe avait le ballon. Sa connexion avec Godson Kyeremeh est d’ailleurs moins évidente que celle avec Yoann Court. Il aura réussi à rester globalement solide, dégageant un nombre important de ballons chauds en seconde période, même s’il est trop loin de Davitashvili qui a manqué l’opportunité de mettre Bordeaux devant deux minutes après l’égalisation (36’). Averti à la 54e pour une faute d’antijeu.
NTIM (3) : irréprochable lors de son retour face à Guingamp, le Ghanéen a cette fois commis une erreur grossière qui a remis Bordeaux dans le match. À la 34e minute, il apprécie mal un long ballon d’Ignatenko, et manque totalement son intervention, ce qui permet à Davitashvili de se présenter seul face à Anthony Mandrea, et d’égaliser. Malherbe, en proie au doute (4 défaites en 4 matches en septembre), n’avait clairement pas besoin de ça et s’est montré fébrile pendant toute la fin de la première période. C’est clairement dommage car pour le reste, Emmanuel Ntim a livré une copie assez propre, malgré quelques relances manquées.
THOMAS (5) : le capitaine caennais avait eu des mots forts après la quatrième défaite de rang samedi dernier. Il a envoyé un message de solidité à ses coéquipiers ce mardi, en commençant la rencontre par une bonne intervention devant Badji (5’), avant de rester relativement serein tout au long des 90 minutes. En revanche, il peut encore mieux faire dans la relance.
BOLUMBU (4) : Jean-Marc Furlan avait choisi de le sortir du groupe samedi dernier. Pour son retour, l’ailier gauche a été titularisé derrière Ali Abdi, comme face à Saint-Etienne où il avait livré 45 minutes plutôt convaincantes. Sa première mi-temps est bonne, et il a semblé assez complémentaire du Tunisien. Il est resté timide offensivement, mais comment lui en vouloir sachant que ce n’était que sa deuxième titularisation chez les pros à 19 ans ? En revanche, il a été très en difficulté en seconde période. Sur l’occasion de Davitashivili, il doit mieux compenser la sortie de Thomas, puis il perd ensuite un ballon chaud qui amène la grosse frappe de Badji (53’), avant de se manquer dans son positionnement face à Elis (73’). Bordeaux a senti le point faible caennais, et a beaucoup attaqué à gauche. C’est aussi le défaut de la jeunesse de ne pas être régulier sur 90 minutes. Il a été remplacé par LE BIHAN (77’), qui n’a rien apporté.
DAUBIN (4) : passé relayeur face à Guingamp, il retrouvait un milieu à deux et sa doublette avec Brahim Traoré, ce qui semble mieux lui correspondre sur le papier. Le plus viking des Normands, référence à sa barbe, s’est illustré d’entrée en étant à l’origine de l’ouverture du score caennaise. C’est lui qui adresse une merveille d’ouverture dans la profondeur pour… Traoré. Son compère du milieu a ensuite glissé en retrait pour Kyeremeh, dont le tir manqué s’est transformé en passe décisive pour Alexandre Mendy (15’). En revanche, il n’a pas eu le rayonnement habituel à la récupération, et est toujours assez emprunté techniquement.
TRAORÉ (5) : indéboulonnable en ce début de saison, l’Ornais a montré, pour la première fois, qu’il pouvait aussi être intéressant dans la projection. À la 15e minute, sur l’ouverture du score caennaise, c’est lui qui déstabilise totalement la défense bordelaise, grâce à un appel tranchant dans la profondeur. Sa qualité technique, conjuguée à la belle ouverture de Daubin, lui a permis ensuite de trouver Kyeremeh en retrait, dont la frappe manquée s’est transformée en passe décisive pour Mendy. Appliqué dans le travail défensif dès les premières minutes, il a cependant pêché à la relance, se précipitant parfois beaucoup trop. Remplacé à la mi-temps par Djibril DIANI (4) qui a enfin eu l’occasion de s’exprimer cette saison. Le longiligne milieu de terrain a été assez neutre. Normal, dirons-nous, puisqu’il manque forcément de rythme et que Malherbe a beaucoup souffert en seconde période.
KYEREMEH (4) : il profitait de l’absence de dernière minute de Mathias Autret, touché aux ischios, pour vivre sa deuxième titularisation de la saison. Dès les premiers instants, on a vu qu’il avait du feu dans les jambes, et la volonté d’aller provoquer son adversaire direct. Il n’a finalement pas réussi grand-chose, mais l’un de ses manqués s’est transformé en passe décisive pour Mendy (15’). Derrière, il avait parfaitement enrhumé Ekomié, mais son centre au second poteau était un poil long pour qu’Abdi puisse le rabattre (21’). C’est clairement dans le dernier geste, la dernière passe, que son axe d’amélioration est le plus important. Au final, à l’heure de tirer le bilan de sa prestation, le sentiment est mitigé. Il a été remplacé par MBOCK (72’), auteur d’une entrée assez quelconque.
COURT (4) : depuis son retour face à Grenoble, presque forcé par Jean-Marc Furlan, il ne quitte plus le onze de départ. Cette fois, il a été réaxé en position de numéro 10, du fait de l’absence de dernière minute de Mathias Autret. Dans le cœur du jeu, Malherbe a peiné à le trouver, et il n’aura pas eu l’impact espéré sur le jeu de son équipe, même si on a vu que sa qualité technique était intéressante quand il a été touché. Pour le reste, il a beaucoup donné, notamment pour déclencher le pressing caennais, et provoqué le carton jaune de Michelin (40’).
ABDI (4) : pour la troisième fois de la saison, l’habituel latéral gauche occupait le poste d’ailier. On a eu la confirmation qu’il n’est pas aussi à l’aise dans cette position. Malgré ses efforts, le Tunisien n’a pas eu son impact habituel, notamment offensivement, aussi parce qu’il a eu trop de déchets. Déjà buteur à quatre reprises depuis le début de la saison, il aurait pu malgré tout ajouter une unité à son compteur si le centre de Kyeremeh avait été un poil plus court (21’).
MENDY (6) : resté muet lors des deux dernières rencontres, le meilleur buteur de Ligue 2 n’a pas tardé à retrouver le chemin des filets. La frappe manquée de Kyeremeh lui est retombée dans les pieds, et il ne s’est pas fait prier pour tromper Straczek (15’). Avec un septième but en neuf matches, il semble décidément inarrêtable. D’autant qu’il dégage toujours autant de puissance dos au but, même quand il doit affronter Gregersen, l’un des défenseurs centraux les plus forts au duel de Ligue 2. Son match aurait même pu prendre une dimension encore plus importante, mais il a trop croisé sa volée sur un bon centre de Court (33’).
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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