SM Caen. Il était temps que la trêve internationale arriveÀ court d’idées et émoussés physiquement à Angers samedi (3-0), le SM Caen devrait récupérer Rodelin et Mbengue après la trêve internationale. Et tourner la page d’une période délicate depuis le quart de finale de Coupe de France.
Ça commençait à devenir délicat pour le SM Caen, surtout hors de ses bases. « En ce moment, on est dans le dur » , ne cachait pas le coach Patrice Garande samedi soir. Rarement, cette saison, le Stade Malherbe n’a explosé défensivement.
Même dans la défaite, il a très souvent su limiter les dégâts, préserver sa solidité. Mais en Anjou, face à des Angevins redoutables d’opportunisme, l’affaire était bien trop compliquée, les physiques trop atteints, la forme trop fragile, la gnaque énigmatique. Et pour la troisième fois de la saison (seulement) en Ligue 1, après Marseille (0-5) et Paris (1-3), les Normands ont encaissé plus de deux buts.
« Peut-être que les joueurs ont déjà la tête à la Coupe de France (18 avril, demi-finale contre le PSG), ou alors il y a de la décompression, parce qu’on a eu très rapidement 35 points , tente le technicien caennais. On est tout près, mais il faut encore aller chercher les choses. » Et comme à Lyon, le SM Caen n’a pas été suffisant.
« La défense à 5 ? Jouer autrement serait du suicide »
« Il y a eu des erreurs qu’on ne fait pas habituellement »
« On leur a donné un nombre de ballons incroyable »
« Il y a deux façons de voir les choses : celle où on a pris trois buts. Puis l’autre : ils ont marqué en contre, cela veut dire qu’on était dans le camp adverse et qu’on tentait des choses. »
Mais Malherbe, samedi, n’a finalement cadré que deux tirs, une tête faiblarde d’Alexander Djiku sur corner (30’), et une frappe lointaine de Julien Féret plein axe (31’). Ludovic Butelle, le dernier rempart angevin, a passé une soirée bien tranquille. Jan Repas, choix fort du onze de départ de l’entraîneur, et Ivan Santini ne l’ont pas du tout inquiété.
Pourquoi le Slovène plutôt que Stavitski, d’ailleurs ? « Pour garder dans ce système un joueur capable d’être derrière Santini, comme Rodelin, et il avait plus d’aptitudes à faire ça que les autres, explique Garande. Et je trouve que depuis quelques temps c’est mieux à l’entraînement. C’était le bon moment de le relancer. » Sa prestation n’a pas dû enchanter l’intéressé, qui préférait grossir le trait et évoquer tout un collectif laborieux dans les gestes. La sortie du Slovène à l’heure de jeu a coïncidé avec le passage à quatre défenseurs.
Et à s’en fier au technicien, il est probable que les dernières sorties de piste caennaises et le retour d’Adama Mbengue de blessure (indéterminé) bousculent la défense à cinq mise en place depuis janvier.
« Je ne suis pas un fan absolu de ce système-là , aborde Garande. Mais jouer autrement serait du suicide. Dans cet effectif, il n’y a pas d’arrière-gauche pour jouer dans une défense à quatre actuellement, c’est dans une défense à cinq que l’on est le plus en sécurité. »
En attendant le retour progressif du Sénégalais, plus tardif que prévu car stoppé dans sa reprise en cœur de semaine passée, les Caennais vont pouvoir recharger les batteries, à Venoix ou autour du globe. « La trêve tombe à point nommé , abonde Sankoh. Elle va permettre aux internationaux de se ressourcer et aux autres de se reposer. »
Le Guinéen sera de ceux qui s’envoleront avec leur sélection nationale. Au même titre qu’Ismaël Diomande (Côte d’Ivoire), Jan Repas (Slovénie U20), Timo Stavitski (Finlande U19) et Youssef Aït Bennasser (Maroc), à moins que le coup pris à Raymond-Kopa ne l’y empêche.
La nouvelle bévue à l’extérieur de samedi soir n’a pas eu de conséquence au classement, une lueur dans le malheur caennais, puisque Strasbourg, Dijon, Metz, Amiens et Troyes ont été tenus en échec, alors que Lille avait perdu un peu plus tôt.
Mais en avril, avec plus d’armes (Rodelin et Mbengue de retour), et une condition rafraîchie, il faudra finir le travail, pour, entre autres, aborder au mieux l’échéance historique qui attend le club. Mais d’ici-là, repos.