|
Chers amis,
Merci pour vos bons mots que je découvre. Merci pour ton amitié FDM, qui est réciproque sans condition. Merci pour la comparaison avec Céline, qui mis à part l'antisémitisme, sentiment qui m'a toujours été étranger, a tout pour mériter mon adulation sincère.
Loin de moi l'idée que vous ne penseriez pas. J'imagine que j'essaye, inlassablement, de simplement rappeler qu'il est fort compliqué de penser droit lorsqu'on ne dispose pas de toutes les informations, qu'elles soient lointaines et volontairement négligées (simple paresse, ou plutôt indiscutable incapacité humaine à se déclencher de sombres épisodes dépressifs face à une réalité laide, incompatible avec de légitimes aspirations à une saine et chaude jouissance de la vie ; ou encore accepter l'affront, tel le conjoint cocufié qui evacuera la douloureuse réalité afin de garder la raison) ; ou bien maquillées, travesties, biaisées, scénarisées et destructurées. Il est hors de mon dessein désormais de reprocher ceci à quiconque tant l'époque est difficile à gérer. Chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Ensuite, ce sont plutôt les marionnettistes qui provoquent l'érection de mon courroux, puis les légendaires saillies consécutives. N'est-il pas là triste, conséquemment, de découvrir, via une susceptibilité exacerbée, que la marionnette s'invente un destin commun avec celui qui lui enfonce le bras dans les replis de son tissu soyeux ? Mais je recommence. Quel être humain jouissant accepterait-il une telle analogie* ? Mille excuses.
Voici un petit présent que FDM connaît probablement déjà, s'il n'a été exploité par l'ouvrage de M. Guesdon consacré à la soule. Ce sera alors un rappel à ceux qui l'auraient manqué au premier passage. Il ravira les Condéens en imaginant nos ancêtres communs s'adonner à ces loisirs que le mépris social réprouverait (wink wink).
« C'était un ancien usage, nous dit encore l'abbé Marie, de se disputer tous les ans, le jour du Mardi Gras, une pomme de discorde appelée soulle ;
elle était faite de morceaux d'étoffe de la grosseur et de la forme d'un boulet de vingt-quatre, fleurie de rubans de toutes couleurs.
Les athlètes de Condé osaient seuls la disputer aux paysans de Montilly, de La Bazoque et de Caligny, qui venaient y signaler leur courage.
Les vainqueurs l'emportaient chez eux, en triomphe ; c'était presque toujours nos Condéens. Ils l'exposaient dans le carrefour le jour de marché,
aux yeux des vaincus , en criant pour les huer "à la bouillie, à la bouillie". Il n'y avait pas d'année qu'il ne restât des blessés sur l'arène ;
mais, en 1770, M. le comte d'Oléançon proscrivit très sagement cet amusement dangereux que Charles V, roi de France, avait autorisé quatre cents
ans auparavant dans son ordonnance de 1370.
On avait aussi coutume, dans l'octave du Saint Sacrement, de jeter dans le carrefour de Condé des balles nommées éteux pour amuser le peuple qui
se les disputait ; cet usage a cessé avec celui de la Soulle, à cause des mêmes raisons. »
L'abbé Marie, Essai sur l'histoire de Condé, p. 34.
Bien amicalement
* hihi
_________________
"Mais vous, vous proposez-quoi ?"
|
Connexion
M’enregistrer
Pronostics
FAQ
Rechercher
