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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Mai 2017 16:31 
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L'Richos a écrit:
Et puis c'est quoi cette agressivité ? Mettre les moyens sur les enfants de bobo, j'ai dit ça ? l'autonomie des établissements à un rapport avec les grosses conneries que tu sors viking ?
s


Désolé, si tu as pris ça pour de l’agressivité envers toi, ce n'était pas mon intention. Alors pourquoi je trouve que mettre en place l'autonomie des établissements c'est dangereux.

De première abord, on se dit que plus d'autonomie, c'est cool, ça permet une plus grande liberté pédagogique des enseignants. Et c''est vrai, sur ce point, je te concède que ça peut-être une bonne chose. mais ce n'est pas le seul aspect de cette autonomie. Il y a un risque sérieux sur le financement. Avec l'autonomie des établissements, chaque établissement recevra une part de son financement (comme à l'heure actuelle) via les communes. mais l'autonomie, permettra aussi à terme d'aller chercher des compléments de financement ailleurs (comme ce qui se passe maintenant à l'université) . Tu vas me dire, c'est cool, trouver des financements ailleurs, ça va permettre de mettre en place des projet d'établissement, des alternatives pédagogiques, d'essayer de nouvelles méthodes, etc.... Et c'est vrai, c'est cool, sauf que la mise en place de nouveaux projets se fera de manière complètement inéquitable selon le budget des établissements. En gros, on peut s'opposer que certaines écoles auront des sources de financements bien plus importantes que d'autres. C'est ça aussi, l'autonomie. Et on peut supposer que les financements extérieurs iront beaucoup moins vers les écoles des villes et quartiers déjà en grande précarité. Du coup, il risque d'avoir des écarts encore plus grand entre les écoles. Les Bourgeois et autres bobos ne sont pas fous, ils mettront leur enfants dans les écoles bénéficiant de plus de moyens, s'assurant ainsi un meilleur avenir pour leurs enfants. Les écoles ayant comme unique sources de revenus, le financement actuel, auront bien moins de moyens. J'ai le malheur de croire qu'il est fort probable que ces écoles se situeront dans les villes et quartiers en difficultés. La possibilité pour les familles vivant dans ces quartiers populaires de voir leurs enfants gravirent l’ascenseur social,sera encore plus faible qu'aujourd'hui.

Bref rien de nouveau, l'autonomie des établissement, c'est pour moi, qu'une démarche de plus pour instaurer un apartheid social. Mais t'inquiètes pas, tes enfants n'ont rien à craindre, c'est juste les enfants de ceux qui déjà sont de plus en plus exclus qui vont en subir les conséquences. Bref, c'est une fausse bonne idée.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Mai 2017 16:53 
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L'article de slate est quand même un sacré tissu de preuves que les gens n'ont pas fait l'effort d'écouter ses conférences ni visionné ses vidéos en live.
Justement, elle ne veut surtout pas qu'on parle de "méthode Alvarez".

Jalousie, connaissance partielle du sujet... 6/20
Bref, je me casse en week-end.

edit : pas le temps de lire, mais merci pour vos contributions, biz

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[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Mai 2017 21:06 
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L'autonomie des établissements est une connerie managériale hypocrite sous couvert du libéralisme à tous crins qui imprègne la philosophie globale des politiques qui nous régissent.
Comme le dit viking, l'autonomie dans mes cours : c'est moi. Je ne vais pas attendre qui que ce soit pour faire réfléchir les gosses.
Le problème est beaucoup plus vaste que ça. C'est celui des frontières invisibles que nous devons éclater. L'évitement de la carte scolaire sera renforcé toujours plus. Le triptyque de notre devise républicaine est parfaitement inaudible pour des classes moyennes en voie d'extinction.
Allez expliquer vos arguments aux braves personnes de La Souterraine, territoire que je connais parfaitement bien. Macron au pouvoir, ce n'est même pas le mépris de la "France périphérique", c'est l'indifférence complète.
Il est des prises de position que je juge très indécentes.
Je veux bien que certaines personnes ici n'aient pas voté pour Mélenchon en raison de sa personnalité. Maintenant, le président, c'est Macron ! Votez donc pour un programme de radicale alternative dans vos circonscriptions respectives ! Mieux vaut prévenir avant qu'il ne reste que deux choix morbides !
C'est désormais à vous de juger, en conscience, entre : le libéralisme économique à la sauce effrénée, déjà engagé par le masque fallacieusement estampillé "socialiste" du hollando-vallsisme, le nationalisme xénophobe ou l'humanisme écologique et social.

Je vais essayer de limiter ici mes interventions tant que nous tournerons en rond entre les mêmes personnes...

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« Si l'on construit des sportifs nationaux et non des hommes conscients, alors rapidement on assistera au pourrissement du sport par le professionnalisme, le commercialisme. » (Frantz Fanon, 1961).


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Mai 2017 21:37 
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François de Malherbe a écrit:
L'autonomie des établissements est une connerie managériale hypocrite sous couvert du libéralisme à tous crins qui imprègne la philosophie globale des politiques qui nous régissent.
Comme le dit viking, l'autonomie dans mes cours : c'est moi. Je ne vais pas attendre qui que ce soit pour faire réfléchir les gosses.
Le problème est beaucoup plus vaste que ça. C'est celui des frontières invisibles que nous devons éclater. L'évitement de la carte scolaire sera renforcé toujours plus. Le triptyque de notre devise républicaine est parfaitement inaudible pour des classes moyennes en voie d'extinction.
Allez expliquer vos arguments aux braves personnes de La Souterraine, territoire que je connais parfaitement bien. Macron au pouvoir, ce n'est même pas le mépris de la "France périphérique", c'est l'indifférence complète.
Il est des prises de position que je juge très indécentes.
Je veux bien que certaines personnes ici n'aient pas voté pour Mélenchon en raison de sa personnalité. Maintenant, le président, c'est Macron ! Votez donc pour un programme de radicale alternative dans vos circonscriptions respectives ! Mieux vaut prévenir avant qu'il ne reste que deux choix morbides !
C'est désormais à vous de juger, en conscience, entre : le libéralisme économique à la sauce effrénée, déjà engagé par le masque fallacieusement estampillé "socialiste" du hollando-vallsisme, le nationalisme xénophobe ou l'humanisme écologique et social.

Je vais essayer de limiter ici mes interventions tant que nous tournerons en rond entre les mêmes personnes...

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Mai 2017 21:48 
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L'autonomie des établissements publics, ça cartonne : regardez donc les hôpitaux et les universités !


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 19 Mai 2017 21:54 
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Abidbol a écrit:
T'avais pas hyper développé non plus. (MOP)

M.O.P a écrit:
Isaac a écrit:
L'Richos a écrit:
Pour ceux qui sont intéressés par l'éducation scolaire des jeunes enfants (maternelle par exemple), la voie à suivre selon moi.
Et quand tu compares à la réalité de l'école... ouch!


En complément (ou pas)



Forcément, elle ne fait pas l'unanimité :

http://www.slate.fr/story/125493/celine-alvarez

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESS ... 52191.aspx

C'est marrant, n'étant pas du tout dans ce milieu pro, j'avais plus ou moins le même ressenti la concernant surtout après l'avoir entendu sur Inter.

On est nombreux dans ma tête, je ne sais plus qui prend le dessus par moment

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 20 Mai 2017 07:08 
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jesperolsen a écrit:
L'autonomie des établissements publics, ça cartonne : regardez donc les hôpitaux et les universités !

Les Hôpitaux n'ont jamais été aussi peu autonomes. Ils ont gagné un peu en en souplesse de gestion quotidienne mais leurs projets médicaux doivent être écrits avec les autres établissements du territoire, car figurez vous qu'encore actuellement il y a des paquets de doublons et de services qui tournent à vide.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 20 Mai 2017 07:37 
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Dans la gestion des établissements, les pouvoirs confiés aux conseils des établissements et à leurs directeurs (Présidents) se sont largement accrus. Tu peux nier par principe.

Si tu penses que le nouveau management public est la solution aux problèmes que tu évoques car ceux-ci devraient être au coeur d'une réforme des services publics ("doublons, services inutiles ..." il faut donc diminuer la fonction publique non ?), tu es en plein dans une ligne ressassée idéologiquement depuis les années 1980 qui n'apporte, je pense, aucune solution aux problèmes rencontrés par ceux qui ont le plus besoin d'hôpitaux publics, d'université gratuites, ou d'écoles efficaces.

Pour les hôpitaux : y'a vraiment tant de doublons que ça ? Combien de maternités ont fermé dans les zones rurales, celles qui, hasard, votent Le Pen ?
A Paris, pour une urgence à la main subie il y a 5/6 ans, j'ai découvert que l'AP/HP n'a plus de services de chirurgie de la main dans tout l'est de Paris... On m'a donc demandé d'aller dans une clinique privée.
Alors, l'argument des doublons qu'il faut combattre avec l'autonomisation, ras-le-bol.
Et je ne parle pas de la fac... Combien sont sous tutelles rectorales ? Combien de poste d'administratifs et d'Enseignants-chercheurs supprimés depuis l'autonomie alors qu'il y a un afflux d'étudiants de premier cycle ?
Mais c'est sûr, il y a beaucoup de doublon. Regardez, on peut faire une licence de droit à Caen, Rennes, Rouen ou Le Havre. Je pense qu'on peut faire des économies avec des MOOCS ou des amphis plus grands.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 20 Mai 2017 09:57 
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jesperolsen a écrit:
Combien de maternités ont fermé dans les zones rurales ?

La métropolisation ou la fin annoncée des territoires...

Il y a 6 ans, il y avait encore une maternité à Vire,
il y a 25 ans, il y avait encore une maternité à Saint-Hilaire-du-Harcouët,
il y a 35 ans, il y avait encore une maternité à Saint-James !

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 20 Mai 2017 10:39 
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Il y a 60 ans, on naissait chez soi.


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Localisation: La Commune.
bigdudu a écrit:
Il y a 60 ans, on naissait chez soi.

Retour vers le futur dans les campagnes donc...

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 20 Mai 2017 13:51 
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Jesper, Fdm je vous réponds globalement, en évitant les quotes, et à propos de ce que je connais bien, la santé. Effectivement les Directeurs et Présidents de Commissions médicales d'établissements ont vu leurs pouvoirs accrus en effet dans la gestion courante mais sous un contrôle accrue des Agences Régionales de Santé. Il faut dire qu'avant, le Conseil administration d'un Hôpital c'était l'endroit idéal pour ne prendre aucune décision, et qu'entre le Maire qui le présidait, les Médecins qui voulaient la paix dans leurs services et certains représentants du personnel tout le monde s'entendait tacitement à merveille pour résister à tout changement dans l'irresponsabilité la plus totale. Si le CHU de Caen est menacé et que je doute qu'un jour il en ressorte vraiment un nouveau de terre c'est parce que tout le monde a laissé filer pendant des décennies.

Je suis donc dans le nouveau management public cause de tous les maux depuis des décennies : difficile d'échanger dans ces conditions. Tu m'inscris dans un mode de pensée que tu rejettes par principe. Oui, je pense que le service public hospitalier ou autre doit évoluer s'adapter et faire avec des contraintes budgétaires. Dans le domaine de la santé les dépenses augmentent globalement de 3% par an depuis des décennies : je veux bien entendre qu''il en faudrait plus mais on n'est pas sous Thatcher non plus.

Il y a 30 ans dans la région tu avais une maternité, des urgences et de la chirurgie dans un hôpital tous les 25 kilomètres. Heureusement que beaucoup ont fermé ou ont été regroupés, sinon ce serait une boucherie. Quand la maternité de Vire a fermé il y avait déjà beaucoup de femmes qui ne voulaient plus y accoucher car les accidents s'y multipliaient. ce qu'on sait moins c'est qu'en parallèle dans ce même Bocage virois a été ouvert pour les gamins les plus fragiles un pôle de soins psychologique, de prévention et de réadaptation alors que rien n'existait pour eux avant. A St Hillaire, à Aunay, les emplois ont été conservés et d'autres activités médicales ont été développées. Mais ça, on l'oublie et c'est plus facile de crier au loup.

La désertification de certaines zones rurales est dramatique, je suis d'accord, mais ne toucher à rien par principe n'arrangera rien. Est-ce le rôle d'un établissement de santé de faire de l'aménagement du territoire ?

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Bah non.

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Le député Dosière, bien connu des observateurs de la vie parlementaire, revient sur le devant de la scène (en pleine campagne, évidemment, rappelons que le PS qui avait opposé un candidat en 2012).
Il formule de "nouvelles" propositions pour moraliser la vie publique. La plupart viennent de ses travaux depuis plusieurs années et ont déjà été présentée à l'Assemblée sans traduction concrète pour le moment.
Je sais pas vous, mais c'est selon Moi, un sujet majeur.

Citation:
1. Encadrement du financement public des partis
C’est une mesure très attendue par de nombreux partisans de la régulation, mais à laquelle les pouvoirs exécutif et législatif n’ont pas encore osé s’attaquer, freinés par le droit constitutionnel. L’article 4 de la Constitution de 1958 dit, en effet, des partis et des groupements politiques qu’ils « se forment et exercent leur activité librement ».
Or, devant l’explosion du nombre de partis politiques et de micropartis, observée depuis vingt-cinq ans (451 en 2016, contre 250 en 2000 et 20 en 1990), et les dérives qui ont suivi en matière de financement public, René Dosière propose de voter une définition stricte, aujourd’hui manquante, de ces partis. Ainsi, la proposition de loi ordinaire qu’il présente vise à conditionner le financement public aux partis et groupements satisfaisant trois critères : « avoir un objet politique, rassembler des militants et soutenir des candidats aux élections locales et nationales ». Exit les micropartis et les « pseudo-partis » spécialement créés pour les scrutins législatifs. Pour prétendre au statut de parti, et être financé comme tel, il faudrait notamment présenter, en métropole, « 100 candidats ayant obtenu chacun 2,5 % des suffrages exprimés ».
Pour éviter des détournements de fonds, le texte interdit aux partis de consentir des prêts à ses candidats. Une référence explicite aux affaires de financement illégal présumé de partis sur lesquelles enquête la justice, dont ces fameux prêts consentis par Jeanne, le microparti de Marine Le Pen, aux candidats du Front national aux législatives de 2012.
De même, tout prêt d’une personne physique ou morale (à l’exception des établissements de crédit) aux partis serait interdit, afin d’empêcher que soit contournée la législation sur le plafonnement des dons. Enfin, la liste des personnes physiques, dont les dons sont supérieurs à 2 500 euros, serait publiée et les pouvoirs de contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) accrus.
La certification des comptes des partis politiques dont les ressources dépassent 1 million d’euros serait assurée par la Cour des comptes. Tout refus de répondre à une demande d’informations de la Commission nationale sera sanctionné d’une peine d’emprisonnement d’un an et de 15 000 euros d’amende (75 000 euros quand il s’agit d’une personne morale).

2. Obligation pour tout candidat d’avoir un casier judiciaire vierge et d’obtenir un quitus fiscal pour tout élu
René Dosière formule des propositions de loi organique et ordinaire anticorruption, qui reprennent les dispositions des textes votés le 1er février 2017, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale, sans que le processus législatif ait pu aller à son terme. Elles visent à interdire d’élection nationale ou locale toute personne condamnée pour « crime, manquement à la probité [concussion, corruption, trafic d’influence, prise illégale d’intérêt, favoritisme, détournement de biens publics] et recel ou blanchiment du produit de ces délits, faux en écriture publique, fraude électorale et fraude fiscale ». De plus, les élus (parlementaires et titulaires de fonctions exécutives locales) qui ne produiraient pas de bordereau de situation fiscale précisant qu’ils ont dûment payé leurs impôts, dans le mois suivant leur élection, seraient déclarés démissionnaires d’office.

3. Limitation du cumul des mandats dans le temps
« La durée parfois excessive dans l’exercice des mandats constitue un obstacle au renouvellement et à la diversité du personnel politique, estime le député apparenté socialiste. Elle entraîne la constitution de “fiefs” locaux qui favorisent les pratiques clientélistes. » Il propose donc de limiter à trois le nombre des mandats parlementaires successifs, « une durée suffisamment longue pour que les intéressés exercent leurs fonctions tant dans la majorité que dans l’opposition », estime-t-il. Concernant les élus locaux, la proposition limite à deux le nombre de fonctions exécutives exercées successivement dans une même collectivité.

Au jeu de la politique-fiction, ce sont 204 députés qui n’auraient pas pu se représenter si l’engagement d’Emmanuel Macron de limiter le nombre de mandats identiques à trois dans le temps était appliqué immédiatement. Ces élus, en place depuis au moins 2002, sont majoritairement encartés Les Républicains (52 %) et très massivement des hommes (87 %).

4. Moralisation du cumul des indemnités
A l’heure actuelle, les indemnités cumulées d’un élu sont plafonnées à 1,5 fois l’indemnité parlementaire de base, soit à 8 400 euros. René Dosière suggère d’abaisser ce plafond au niveau de l’indemnité parlementaire, soit à 5 600 euros. Les parlementaires qui continueraient à siéger dans les conseils départementaux ou régionaux ne percevraient aucune indemnité locale. S’ils siègent dans des conseils d’administration et de surveillance d’établissement autorisés, ils ne recevront aucune rémunération.

5. Encadrement des fonctions de conseil pour un parlementaire
L’affaire Fillon – qui a mis au jour la création par l’ex-premier ministre d’une société privée de conseil, 2F Conseil, quelques jours avant de redevenir député, en 2012 – a mis en lumière le risque de conflits d’intérêts entre un mandat public d’intérêt général et les intérêts privés. Aujourd’hui, un parlementaire peut continuer à exercer des activités de conseil, à condition que celles-ci aient débuté avant l’élection. René Dosière propose que ce ne soit plus possible sauf si ces activités étaient exercées dans le cadre d’une profession soumise à un statut réglementé, comme celle d’avocats.

6. Suppression de la « réserve parlementaire »
La mesure proposée par le député est radicale. René Dosière se prononce pour la suppression de la « réserve parlementaire », cette pratique qui consiste, pour les parlementaires, à « attribuer à des associations et à des collectivités des subventions prélevées sur les budgets ministériels ».

7. La transparence imposée au président de la République
René Dosière dépose une proposition de loi organique pour imposer aux candidats à la présidence de la République de fournir une déclaration d’intérêts et d’activités les concernant ainsi que leur conjoint. La déclaration de situation patrimoniale, qui est elle déjà prévue par les textes, se voit, elle, étendue au conjoint.
S’agissant du président élu, la déclaration de situation patrimoniale qu’il doit fournir à la fin de son mandat (ou du deuxième mandat, en cas de réélection) ferait l’objet d’une appréciation par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Actuellement cette déclaration est publiée au Journal officiel mais ne fait l’objet d’aucune appréciation.

8. Une moindre rémunération pour les anciens présidents
Dans le paquet de mesures, figure une proposition de loi constitutionnelle pour mettre fin à la présence de droit (et à vie) des anciens présidents de la République au Conseil constitutionnel, dont la justification est controversée. Le député propose aussi de fixer leur rémunération d’ancien président à 75 % de celle du président en exercice, la dotation d’ancien président datant de 1955 étant supprimée. Une telle réforme reviendrait à baisser la rémunération globale de 40 % par rapport à la situation actuelle.

9. Interdiction des emplois familiaux
La proposition de loi présentée par M. Dosière laisse le soin aux parlementaires de « définir les conditions de recrutement, de rémunération et d’exercice des fonctions de collaborateurs parlementaires, par le biais d’une négociation sociale ». Mais elle interdit tout emploi familial lié à l’un des membres de l’assemblée concernée. Une mesure très attendue par l’opinion publique, après l’émoi créé par l’affaire Fillon sur les emplois fictifs présumés dont aurait bénéficié son épouse Penelope Fillon, entre 1986 et 2013, et deux de leurs enfants. La même interdiction de recrutement familial est étendue aux cabinets et groupes politiques des collectivités territoriales.

10. « Des ministres à temps plein »
Alors que François Hollande a imposé à ses ministres le non-cumul de leurs mandats avec « une fonction exécutive locale », le député de gauche dépose une proposition de loi constitutionnelle pour étendre cette interdiction à tout « mandat électoral ».

11. Renforcement de la déontologie à l’Assemblée nationale
René Dosière propose d’inscrire dans le règlement de l’Assemblée nationale que « les fonctions de déontologue sont exercées à plein-temps ». Les pouvoirs du déontologue seraient dans le même temps renforcés, notamment en matière de contrôle de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) et des indemnités de fonction complémentaires attribuées à certaines autorités de l’Assemblée nationale.
Personnage clé du Parlement, garant des règles et de l’éthique, le déontologue pourrait, par exemple, consulter le compte bancaire dédié à l’usage de l’IRFM, « sans que le secret bancaire puisse lui être opposé ». S’il constatait « une utilisation inadaptée », « le montant des sommes dépensées serait retenu sur l’indemnité du parlementaire fautif par décision du Bureau, après audition de l’intéressé ».
Ainsi, dans le respect de l’indépendance de l’Assemblée nationale, serait garantie une utilisation de l’IRFM conforme à son objet, estime l’élu.
Les dons et cadeaux supérieurs à 150 euros, ainsi que les voyages à l’initiative de tiers, qui doivent aujourd’hui être simplement signalés au déontologue, seraient rendus publics, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

12. Instauration d’une « responsabilité financière des gestionnaires publics »
La proposition de loi reprend les dispositions du projet de loi « portant réforme des juridictions financières », adopté en septembre 2010 par la commission des lois de l’Assemblée nationale mais resté inabouti. Celles-ci rendent passibles de la Cour des comptes les membres du gouvernement et les titulaires de fonctions exécutives locales ainsi que les membres de leurs cabinets « qui bénéficient aujourd’hui d’un régime d’irresponsabilité ». De ce fait, la Cour de discipline budgétaire et financière serait supprimée. En cas d’engagement d’une dépense en dehors des règles, une amende financière s’appliquerait, dont le montant maximal pourrait atteindre, selon le degré de gravité, entre la moitié et la totalité de la rémunération annuelle des personnes concernées.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article ... pyuqZgB.99



Bon, Moi ces sujets m'intéressent depuis un moment. Tout cela va dans le bon sens, mais J'ai toujours été opposé à cette dictature de la transparence telle qu'on la voit depuis plusieurs années. Je trouve particulièrement intrusive, presque voyeur, cette manie que les journalistes - et les français - ont pris d'aller reluquer de près le patrimoine de leurs candidats pour éviter on ne sait quoi. De plus, pour ceux qui sont mariés sous le régime de la communauté, cela expose les conjoints qui la plupart du temps n'ont rien demandé à tout ça. Il me semble qu'une déclaration détaillée de patrimoine vérifiée par les services compétents et traitées comme des données fiscales, c'est à dire de manière confidentielle suffise. En cas de manquement, la sanction tombe, mais publier tout ça, non.

Sur l'obligation pour tout candidat d’avoir un casier judiciaire vierge et d’obtenir un quitus fiscal pour tout élu, pourquoi pas, mais sur la "probité", on pourrait tout simplement obliger un élu à remplir les mêmes conditions que les fonctionnaires qu'ils dirigeront, ni plus, ni moins. Et d'ailleurs, au delà du statut de l'élu qu'il devient urgent de créer, que les régimes de retraites et autres particularités soient supprimés: les élus cotisent dans les mêmes conditions que les agents contractuels de leur administration avec exactement les mêmes droits et avantages en matière de retraite et autres.

Sur les limitation du cumul des mandats dans le temps, il faudrait prévoir une exception pour les toutes petites collectivités qui galèrent déjà à trouver des élus (genre inférieur à 1000 habitants) et réfléchir à l'idée d'étendre les interdictions à l'ensemble des membres des conseils locaux (municipaux, départementaux et régionaux) et non aux seuls exécutifs car les exécutifs locaux sont souvent en pratique dirigés par le taulier du coin même s'il n'en a pas le titre (cf tous les maires fantôches au profits des parrains qui tirent les ficelles dans l'ombre).

La moralisation du cumul des indemnités, c'est bien et la loi sur le cumul des mandats devrait faire tomber la détestable pratique des écrêtements qui chez certains (cf Balkany) relevait du racket légalisé. Mais il faut aller plus loin en réformant l'Indemnité représentative de frais de mandat des parlementaires soit en conditionnant son versement à un contrôle indépendant, soit en la remplaçant purement et simplement par un système de notes de frais, comme il en existe partout. Les députés avaient refusé il y a quelques années le contrôle. Pour mémoire, il s'agit d'une somme allouée pour couvrir les faux frais et qui est accordée en intégralité d'office et sans le moindre contrôle de qui que ce soit. Par ailleurs, les permanences parlementaires ne devraient pas être autorisées à siéger dans des locaux dont le parlementaire est propriétaire. Aujourd'hui, les parlementaires peuvent obtenir des facilités bancaires cautionnées par le Parlement pour l'acquisition d'un bien immobilier où y installer sa permanence. Sauf que lorsque le mandat s'en va, le bien reste dans le patrimoine immobilier du parlementaire. Donc les permanences sont soit louées soit achetées directement par le Parlement dans chaque circonscription et mises gratuitement à disposition du parlementaire pour l'usage exclusif auxquelles elles sont destinées. Idem pour les dotations pour matériel informatique dont le devenir n'est pas toujours lié à une activité parlementaire.

L'interdiction des emplois familiaux, c'est bien, mais ça pose plusieurs problèmes. D'abord, pas certain que ce soit bien constitutionnel. Ensuite, il va se passer ce qui existe déjà au Parlement Européen, c'est à dire l'emploi croisé: tu embauches ma femme, j'embauche la tienne. Donc question plus compliquée que ça.
Surtout, il est urgent (depuis plusieurs années cela dit) de réformer profondément le statut des attachés parlementaire, ou plutôt d'un créer un. Dans ce cadre, le député Molko propose de créer des "cabinets parlementaires" avec une composition imposée pour répondre aux différentes missions: aide juridique, conseil politique, gestion administrative et logistique, communication et relation aux citoyens. La partie juridique serait obligatoirement assurée par une personne qualifiée en droit et l'identité des autres collaborateurs publiée avec leurs missions. Et surtout, ils ne seraient pas embauchés par le parlementaire mais par le Parlement, détachés auprès de l'élu (n'est-ce pas Ségolène ?).

Sinon, sur la responsabilité financière, on soumet les élus et responsables des partis politiques en charge de ces questions au même statut que les fonctionnaires régisseurs, c'est à dire avec une responsabilité financière personnelle. Et hop, ils vont vite se calmer sur les malversations et la fameuse hypocrisie "oui, j'ai triché, mais y'avait pas d'enrichissement personnel".

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Mai 2017 20:28 
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Ah, ça fait du bien de faire un message à la Landry.

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